Little man d’Antoine Guilloppé
La grosse pomme comme vous ne l’avez encore jamais vue !
Comment un enfant trouve sa place dans une ville ? Cassius est accroché à un grillage et regarde devant lui le pont qui mène au cœur de New York. Il se met alors à rêver, un rêve en noir et blanc sur un fond parfois coloré. Il court dans les rues à perdre haleine et à perdre le lecteur. Dans l’immensité de la ville, sa silhouette est minuscule, tantôt noire, tantôt blanche, comme celle du chat qui semble le suivre du regard.
Un texte court accompagne cette cavalcade urbaine stoppée par une double-page terrible, dans laquelle le lecteur découvre que c’est la guerre qui a obligé l’enfant à quitter son pays. Mais l’espoir revient vite avec le symbole de la liberté et le rêve devient réalité. Cassius a bel et bien sa place dans cette ville et il peut traverser le pont entouré de ses parents.
Après avoir magnifié la savane et ses animaux par ses découpes laser (Plein soleil), l’artiste croque la grosse pomme avec la même technique et c’est magique : les contrastes, les perspectives, les lignes horizontales et verticales… Les buildings se prêtent à merveille à cette découpe minutieuse. A chaque double page, le lecteur couvre et découvre de dentelle les images qui à chaque fois éblouissent. Cet album graphique, à la couverture somptueuse et à l’histoire touchante, est un très bel hommage à New York, ville cosmopolite de tous les possibles.
J’apprécie vos articles, vos références, vos commentaires.
Merci
Avec plaisir ! Merci à vous de lire Livresse.