Nez à nez, Tim Lahan, Les fourmis rouges
Un album qui utilise l’objet-livre dans toute sa hauteur pour une histoire envahissante
Le premier contact avec l’album interroge : un format inhabituellement verticale qui joue sur la démesure en montrant un nez plus grand qu’un couple dont l’attitude illustre l’effet de surprise partagé.
Justement, ce Nez à nez n’a pas fini de surprendre le lecteur qui va vite adopter le point de vue des nouveaux propriétaires (comme l’indique le panneau « vendu »), reconnaissables par leurs marinières rouge et blanc, aux rayures horizontales pour lui, verticales pour elle.
Accessoires farfelus
Sur la page de gauche, le dehors avec un soleil au zénith et une fleur devant la porte d’entrée. Sur la page de droite, le dedans avec un couple qui s’apprête à fêter l’acquisition de sa nouvelle maison… quand un premier voisin s’incruste pour lui souhaiter la bienvenue.
Commence alors le défilé de tout le quartier pendant toute la journée jusqu’à la nuit tombée. Là aussi, l’effet de surprise est de mise car ces voisins ont parfois des looks et des accessoires inattendus voire farfelus. Très vite, l’étroitesse de la maison (aussi large que l’album) oblige tous ces intrus à prendre de la hauteur. Et le lecteur doit se concentrer pour ne pas perdre de vue tous ces individus qui finissent par s’entremêler, avec une souplesse exagérée, pour tenir dans la maisonnée.
La fin de l’album donne un rôle déterminant à la fleur qui, mine de rien, n’a pas cessé elle aussi de s’élever au fil des pages. La chute, explosive, est, quant à elle, dégoûtante à souhait… comme les apprécient tant les amateurs de « crottes de nez ». Éclats de rire garantis !
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