Le pouvoir du cake au carambar
L’appétit de lire vient en mangeant !
Mercredi, Aisseta et Didé sont à TAKAlire dès 15 h. Je les ai rencontrés dans le quartier pendant les vacances et j’ai insisté sur le changement d’horaires. « Il y aura des jeux et je ramènerai un goûter » ai-je précisé. Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd ! Pour le goûter, j’assure avec un cake au carambar tout chaud. Pour les jeux, en revanche…
Il est encore tôt pour manger le gâteau mais Aïsseta est très volontaire pour jouer. J’improvise avec une anthologie de 60 poèmes à dire comme ci ou comme ça (Les poèmes ont des oreilles, Printemps des poètes oblige). A chaque double page, un petit mode d’emploi invite le lecteur à utiliser tel ou tel ton pour les lire à haute voix. En faisant l’acrobate par exemple, à un rythme cardiaque élevé (Ton temps têtu te tatoue. T’as-ti tout tu de tes doutes ?…). Drôle et très sympa. Aïsseta est un peu surprise par l’exercice et sourit en m’entendant buter lamentablement sur les mots.
Je lui propose à son tour de lire. Le déchiffrage est laborieux, la concentration fragile mais elle va jusqu’au bout. Le morceau de gâteau est bien mérité avant de rentrer. « On peut avoir un troisième morceau pour notre frère ? » Aïsseta et Didé repartent sans livre.
Dix minutes plus tard, c’est au tour du grand frère de venir justement. Il regarde les livres, se débrouille sans moi, en choisit un, le lit rapidement et demande : « je peux avoir un morceau de gâteau ? »
Cinq minutes plus tard, Aïsseta et Didé reviennent et sans passer par la case livres demandent directement du gâteau. « Ok, mais avant vous allez choisir des livres à emprunter » Aïsseta ne se fait pas prier. Elle en choisit deux et file vers la table et me dit avec des yeux plein de reconnaissance « il est bon ton gâteau au carambar »…
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